Dans le sillage du Baltimore du grand David Simon, La Ville nous appartient se lit comme un polar, alors qu’il n’en est pas un. Du tout. Fruit d’un travail journalistique rigoureux et exigeant, ce livre est un document exceptionnel par l’ampleur de ce qu’il dévoile. Pendant treize ans, de 2008 à 2021, Justin Fenton est chargé des affaires criminelles pour le "Baltimore Sun", comme l'a été avant lui son illustre prédécesseur David Simon. Pour Fenton, tout bascule en 2015, suite aux émeutes qui suivent la mort du jeune Afro-Américain Freddie Gray lors de son interpellation. Poussé, soutenu par David Simon, Fenton démarre alors une vaste enquête et retrace une gigantesque affaire de corruption au sein de la police de Baltimore. Mois après mois, année après année, Fenton s’enfonce dans les méandres d’une monstrueuse entreprise de malversation. Il recueille des centaines de témoignages, rencontre de simples citoyens broyés par les erreurs judiciaires, des policiers à la retraite, des élus et des travailleurs sociaux, des avocats, des magistrats, etc. Son enquête parvient à faire vaciller la police de Baltimore qui se retrouve placée sous la tutelle des autorités fédérales, chargées d’éradiquer la corruption et le racisme et de faire cesser les brutalités policières. Et vingt ans après la série culte "The Wire", La Ville nous appartient est à son tour adaptée en série TV pour HBO, par David Simon lui-même, évidemment.
La fête n'est pas finie !
Dans son nouvel essai, le philosophe Michaël Foessel plaide pour une conception du plaisir plus égalitaire et invite la gauche à refaire rêver politiquement en renouant avec cette émotion hédoniste, et notamment avec sa dimension "subversive".
Indispensable pour préserver un esprit critique
Dans cet essai, l'auteur nous éclaire sur les liens profonds qui lient société de liberté et culture humaniste. Enzo Di Nuoscio souhaite redonner toute leur place aux études dites "humanistes" et "littéraires", sans pour autant les opposer à la culture scientifique. Il démontre en effet que le sort des démocraties est étroitement lié à l'existence d'éducation aux humanités et aux sciences sociales. Car il s'agit en fin de compte de permettre aux sociétés démocratiques de s’immuniser contre ces poisons que sont le dogmatisme et le fanatisme. Passionnant.
Le génie militaire de Père en Fils
Historien spécialiste d'histoire militaire, Adrian Goldsworthy propose ici une double biographie de Philippe II de Macédoine puis de son fils Alexandre Le Grand. Deux grands stratèges, deux visionnaires. Véritablement initiées et préparées par le Père, ce sont les conquêtes du Fils qui resteront dans l'Histoire. Et si Alexandre a pu établir l'un des plus grands Empires de l'Antiquité, il le doit aussi à l'héritage de son père Philippe II. Richement illustré de nombreuses cartes et plans de batailles, cet essai historique nous entraîne à la Conquête de l'Asie en passant par la Grèce, l'Egypte des pharaons et l'Empire Perse.
Épique et passionnant !
A la découverte d'Elisée Reclus, Ellul, Charbonneau, Illich et Bookchin
Cet essai est une formidable introduction à la pensée de 5 précurseurs qui ont nourri le corpus idéologique de politiques se revendiquant de l'écologie. Outre l'itinéraire de ces 5 penseurs, Patrick Chastenet insiste sur la force émancipatrice de leurs propositions. Ces penseurs ont en commun de ne pas réduire la question écologique à la protection de l'environnement et sont unanimes pour dire que l'on ne peut pas protéger la nature en défendant l'économie qui la détruit. Une synthèse à mettre entre toutes les mains !