Alex-Mot-à-Mots

https://alexmotamots.fr/

Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

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12 décembre 2017

psychose

Prometteur, il l’est, ce jeune homme : il est capable des pires actes de violence. Enfin pas lui le narrateur, son frère Jeff. Jeff que lui seul voit, ainsi que sa Mémé qui l’a adopté.

Il grandit dans un village reculé des Pyrénées, puis part faire ses études à Foix, et enfin Paris !

Mais gare à ceux qui se mettent sur son chemin…. ou pas.

Un roman plein de chausses-trappes, d’un frère qui disparait et réapparait au gré des situations.

Une lecture agréable mais qui part un peu dans tous les sens. Le Rastignac des limaces ne me marquera sans doute pas durablement.

L’image que je retiendrai :

Celle des limaces qui obsèdent le narrateur, au point qu’il a imaginé une comptine./

Nouvelles

Editions Page à Page

18,00
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12 décembre 2017

nouvelles

15 nouvelles composent ce recueil, chacune paru dans une revue différente au cours des années.

Ce qui fait leur point commun : la vie de banlieue américaine.

Parfois avec un humour féroce, l’auteure nous parle du quotidien de la banlieue middle-class américaine sur laquelle elle porte un regard décalé réjouissant.

Il y a toujours un peu de mystère et d’étrange dans les romans de Laura Kasischke, que l’on retrouve plus ou moins selon les histoires.

Certaines m’ont laissé indifférentes, d’autres m’ont mis mal à l’aise, d’autres encore sont tellement décalées qu’elle m’ont paru peu crédibles, d’autres enfin sont tellement réalistes.

J’ai parfois aimé ce côté décalé, parfois pas du tout. J’en conclue que je préfère ses romans, dans lesquels elle installe une atmosphère plus homogène.

L’image que je retiendrai :

Celle du bras coupé d’un des personnage, emporté par un automobiliste./

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1 décembre 2017

Indiens d'Amérique, mort

J’ai tout aimé dans ce roman : les descriptions des paysages (et pourtant, je n’aime pas ça habituellement) ; les silences entre les 3 personnages principaux ; la maladie alcoolique du père et son désir d’être enterré en guerrier.

Un récit lent, qui prend le temps de s’installer dans les silences des personnages, chacun ne parlant qu’au bon moment pour lui, quand il en sent la force et le courage.

Une longue décrépitude du père que son alcoolisme a fini par tuer. Une douloureuse histoire familiale qu’il a su heureusement briser pour le bien de son fils.

Une mort du père qui m’a émue comme rarement.

Un roman tout en pudeur et fort en émotions.

L’image que je retiendrai :

Celle des cabanes dans les bois ou à l’orée des forêts que les personnages habitent quelques temps.

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1 décembre 2017

bande dessinée

Marie n’est pas une intellectuelle, ni une aristocrate, encore moins une militante. La Commune, elle aurait pu ne pas la vivre, et continuer à accumuler de la rancoeur et de l’amertume dans sa vie de servante, d’ouvrière à la journée. Seulement, la Commune est là et, avec elle, une occasion en or de régler les comptes, de laisser sortir enfin cette froide colère qui lui tord le ventre, de redresser la tête, de faire payer ceux qui ont fait de sa meilleure amie Eugénie : un fantôme dont le rire dément résonne dans une crypte de damnées. La Commune promet que les lâches et les oppresseurs d’hier vont payer. Ça tombe bien, Marie en connaît quelques-uns. Et elle est prête à se salir les mains…

Une autre belle héroïne de La Commune de Paris ; une autre femme engagée pour défendre les Droits des Femmes, idée révolutionnaire.

On croise au détour d’une page l’Aristocrate fantôme du précédent tome. Sympa.

On découvre aussi les mouroirs de femmes dans les couvents.

On assiste au procès de Marie qui ne lâche rien.

Un seul bémol pour la fin en Nouvelle-Calédonie : pas certaine que le bagne ai été aussi paradisiaque.

Prix Goncourt 2017

Actes Sud

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1 décembre 2017

1939-1945

De l’auteur, j’avais abandonné 14 juillet : trop de détails inutiles sans vrai narration à mon goût. Mais devant les avis unanimes sur ce Prix, j’ai fait un effort.

J’ai été agréablement surprise : il n’y a pas d’accumulation de détails et une vraie narration.

Bon, les chapitres n’ont pas vraiment de liens les uns avec les autres, si ce n’est le récit de l’Anschluss.

J’ai aimé que me soient contés ces détails de l’Histoire avec un vocabulaire hétéroclite, mélange de mots inusités et de langue plus vulgaire.

L’auteur a même réussi à me faire sourire, parfois.

Pourtant, en refermant le roman, je suis étonnée qu’il ai reçu ce Prix là particulièrement. De tous les précédents Prix Goncourt que j’ai lu, j’ai trouvé dans leurs pages un vrai souffle épique, un Roman à la française dans le plus pur style classique. Rien de tel dans ces pages.

L’image que je retiendrai :

Celle des panzers tous en panne quelques kilomètres après la frontière autrichienne.

Quelques citations :

« C’est curieux comme jusqu’au bout les tyrans les plus convaincus respectent vaguement les formes (…) tandis qu’ils roulent ouvertement par-dessus tous les usages. On dirait que la puissance ne leur suffit pas, et qu’ils prennent un plaisir supplémentaire à forcer leurs ennemis d’accomplir, une dernière fois, en leur faveur, les rituels du pouvoir qu’ils sont en train d’abattre. » (p.47)

« tant les préjugés sont tenaces, même parmi les plus profonds destructeurs de la société. » (p.54)

« Et ce qui étonne dans cette guerre, c’est la réussite inouïe du culot, dont on doit retenir une chose : le monde cède au bluff. » (p.71)