nymeria

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Grande lectrice depuis toute petite et blogueuse depuis peu, j'adore lire pour m'évader, découvrir de nouveaux auteurs et partager mes impressions avec d'autres lecteurs. ^^

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22 mai 2011

De la très bonne Urban Fantasy !

Voilà un roman comme je les aime, plein de peps et d’humour, avec des personnages charismatiques et une intrigue haletante. Ce premier tome de Charlie Madigan est LE livre du mois à ne surtout pas rater !

Commençons par l’univers fondé par Kelly Gay qui est renversant et novateur. Ma part de ténèbres se range dans l’Urban Fantasy, on y retrouve donc notre bonne vieille Terre un peu modifiée puisque une horde de créatures extra-terrestres y a élu domicile. Par extra-terrestres, je ne me réfère pas aux petits hommes verts, mais plutôt aux démons et autres créatures fantastiques tirés des contes et légendes. Djinns, sirènes, nymphes, sorciers, etc. Le microcosme qui compose cet univers est plutôt impressionnant et les clins d’œil au fantastique y est sont fréquents. Kelly Gay détourne d’ailleurs de nombreux mythes grecques et hébraïques où elle puise ces principales races et mondes : Charybdon tout d’abord, qui représente ici le monde infernal et Elyséa, le monde paradisiaque. Puis viennent Astharoth et Abaddon, les deux races ennemies. Pour les férus de mythologie, ce roman est un pur moment de plaisir (ce qui est mon cas). L’auteur prend le temps de poser les bases de son monde, bien construit et riche, sans jamais nous perdre ou nous ennuyer (en effet, le roman ne fait que quelques 350 pages et croyez moi j‘en aurai bien avalé plus !).

L’intrigue, qui mélange enquête sur la mystérieuse nouvelle drogue d’origine surnaturelle qui fait des ravages, la « Ash » et complots politiques et autres machinations diverses, est menée tambour battant. Haletante du début à la fin, l’auteur réussit à distiller des révélations sur le passé de l’héroïne, sur les agissements obscurs des Charybdoniens tout au long du roman, ce qui tient le lecteur en haleine. Je dois dire que j’ai trouvé le suspense diabolique, les mystères entourant Charlie et Charybdon étant vraiment palpitants et stimulants. On ne s’ennuie pas une seule seconde !

Mais ce qui a fini de me conquérir de bout en bout, ce sont les personnages, et surtout l’héroïne, Charlie Madigan. Une mère de famille, divorcée, bien dans sa peau et qui ne s’en laisse conter par personne. Voilà un personnage principal comme on aimerait en voir plus souvent ! Charlie est irrésistible tant elle est drôle, forte et franche. Quand elle déballe ce qu’elle a sur le cœur, elle n’y va pas par quatre chemins, et les boutades et autres échanges sont vraiment jubilatoires. Du bagou, elle n’en manque pas, on peut dire que notre héroïne a la langue bien pendue et je me suis souvent payée des fous rires devant des monologues intérieurs ou des petites piques qu’elle échange avec son partenaire, Hank. Ça peut sembler bizarre à dire, mais à l’issue de ma lecture, j’avais vraiment envie de la connaître pour de vrai ! La complicité entre les deux partenaires, Hank et Charlie, fait aussi très plaisir à voir. Entre deux échanges de vannes et de sarcasmes, nos deux compères se démènent pour découvrir dont provient le « Ash » et on les suit avec joie. Kelly Gay démontre un vrai talent de dialoguiste, les répliques croustillantes fusant régulièrement. Un style fougueux et mordant, authentique, qui m’a vraiment séduite. Bref, c’est vif, drôle, intriguant et bien écrit. Que demander de plus ? Promis Charlie, je me paie pas ta fiole ! :P

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20 mai 2011

Un chef-d'oeuvre inoubliable

Peekay est un petit garçon attendrissant, émouvant et drôle. Délaissé par sa mère qui fait dépression sur dépression, il sera placé très tôt dans une « pension » sévère où les enfants sont rudoyés au lieu d’être choyés. Plein d’optimisme et de naïveté, Peekay ne se laisse jamais décourager et ne se plaint jamais même quand ça va mal. Son premier ami, un poulet du nom de grand-père Chook lui permettra de supporter les premiers coups durs et apportera quelques scènes des plus cocasses à cette histoire…

Disons le clairement, la plume de Bryce Courtenay est un régal. Magnifiquement écrit, on passe parfois du rire aux larmes sur une même page et l’auteur fait montre d’un grand talent. Un conteur hors pair. L’ambiance qui se dégage de ce roman est un énorme hymne à l’amour de l’auteur à l’Afrique du Sud et à son peuple. La puissance de l’ange qui est en partie autobiographique, est un roman d’une grand force, profondément humaniste. On y côtoie le racisme, l’Apartheid, la haine de l’époque…Pourtant le roman n’est pas noir, au contraire, c’est une ode à la tolérance, à l’optimisme et à l’espoir que nous offre Bryce Courtenay à travers Peekay, petit bonhomme qui fera son chemin jusqu’à devenir une légende… Un des héros les plus attachants de la littérature selon moi.

La puissance de l’ange suit le petit Peekay jusqu’à l’accomplissement de son rêve (devenir champion de boxe poids welter) et une suite a même vu le jour dans un roman malheureusement jamais traduit chez nous, Tandia.

roman

Grasset

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20 mai 2011

Un thriller ingénieux bien que classique

Pour un premier coup d’essai, on peut dire que John Verdon a réussi un coup de maître avec 658. Bien que très classique dans le fond, l’auteur a su y mettre les formes et nous livre un jeu de pistes haletant et diabolique qui plaira aux férus de thriller complexes et ingénieux.

Le protagoniste principal de cette histoire est un policier à la retraite, qui se voit entraîner malgré lui dans un jeu d’esprit avec un mystérieux criminel qui semble capable d’entrer dans la psyché humaine. Entre deux poèmes alambiqués, l’ancien inspecteur Dave Gurney devra se creuser les méninges afin de décrypter les quelques indices et preuves épars souvent sans queue ni tête de prime abord. C’est surtout ce côté réflexif qui m’a plu, les énigmes et casse-tête étant inventifs, de quoi faire cogiter à loisir le lecteur. Et force est de constater que John Verdon s’y adonne avec brio.

La narration percutante est rondement menée, découpée en trois parties dont les chutes m’ont rappelés les fameux fondus au noir des séries télévisées policières. En effet, à chaque fois l’auteur réussit à placer une révélation ou un nouveau coup de théâtre qui relance l’intérêt du lecteur - et l’intrigue par la même occasion. Le style de John Verdon est incisif et très soigné, il nous emmène sur les traces du tueur à un rythme haletant. Il devient vite difficile de poser ce roman.

Si reproche on devrait lui faire, je dirai que sur le fond 658 reste plutôt classique, l’identité du tueur n’étant pas ce qui m’a le plus étonnée. Verdon n’innove pas vraiment sur les bases de l’intrigue (un policier à la retraite qui a connu un drame dans sa vie), ni même dans sa conclusion, (qui reste très bateau dans le genre). Néanmoins, pour un premier roman, l’auteur se débrouille plutôt bien, l’intrigue étant vraiment prenante et le style extrêmement plaisant. Il semblerait d’ailleurs que le personnage de Dave Gurney ait gagné ses galons de personnage mythique, puisque John Verdon a décidé d’en faire son protagoniste fétiche dans une série de romans, le deuxième sortant très prochainement aux Etats-Unis. Je l’attend de pied ferme !

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20 mai 2011

Un premier tome qui sonne juste

Ce qui m’a frappé tout d’abord dans ce roman, c’est l’originalité du thème. Bien que les histoires fantastiques inondent nos librairies dernièrement, ici vous ne croiserez ni vampires, ni anges, ni loups-garous et autres monstruosités coutumières. Pas de fées ou de fantômes non plus. Oserai-je vous dévoiler ? Non, je ne voudrais pas gâcher votre surprise - comme je l’ai moi-même été. Ce que je peux vous dire par contre, c’est qu’une aura de surnaturel plane sur le roman. Les étranges excroissances qui semblent pousser dans le dos de Syrine nous plongent dans le doute dès les premières pages. Mais qu’arrive-t-il donc à la jeune fille ?

De perplexe tout comme l’adolescente, le lecteur passe à travers un vaste spectre de sentiments qui l’ (nous) assaillent face à ces transformations. Colère, abattement, apitoiement, révolte, Syrine aura fort à faire pour supporter (et accepter) ses changements mystérieux et déstabilisants.

Et c’est là que l’auteur a réussi à me charmer une seconde fois. Ce roman est beaucoup plus qu’une simple histoire fantastique car Sophie débat a eu l’intelligence de construire son roman autour des sentiments de Syrine face à ses transformations. A s’intéresser à l’aspect psychologique que de telles mutations peuvent apporter. Plus qu’un semblant de réflexion, l’auteur a vraiment creusé cet aspect et réussit à nous émouvoir et nous interroger sur de nombreux problèmes de l’adolescence : la puberté, les rapports familiaux pas toujours évidents à cette période, la maladie et même le racisme (car ce n’est certainement pas à l’adolescence que l’on fait le plus preuve de tolérance vis-à-vis des différences d’autrui). Un roman qui traite de l’acceptation de soi, du respect des autres. Sophie Dabat développe des thèmes forts d’une manière juste et réaliste, « Changelins » ayant trouvé un fort écho en moi. Tout m’a paru à sa place, logique, vrai, aussi bien les réactions de la jeune fille que de sa famille ou de ses amis. J’ai souvent eu l’envie de m’exclamer « Quelle talent ! ». Car il en faut du talent pour fournir un si fort accent de véracité à un roman à tendance fantastique.

Les petits clins d’œil à X-Men m’ont beaucoup amusé quant à eux. J’ai trouvé que chaque personnage avait une personnalité propre et intéressante, du meilleur ami Gauthier à l’étrange et agressive Agnès. De plus, le style de l’auteur est fluent et harmonieux, la narration bien rythmé, sans temps mort jusqu’à la fin... qui m’a fait soupirer : « A quand la suite ?? » En bref, une petite pépite qu’il serait bien dommage de louper et qui me fait ranger Sophie Dabat dans la même catégorie que Victor Dixen : du très, très bon jeunesse français.

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16 mai 2011

Uniquement pour ceux qui ne lisent pas beaucoup de romances jeunesse

Une fois ce livre refermé sur la dernière page, je ne peux m’empêcher d’être septique. Quelle est la raison de cet engouement outre-Atlantique, de ce déchaînement de passions et de tant d’émoi que Halo semble avoir suscité ? Pour ma part, j’ai été franchement déçue par cette histoire d’anges bâclée et falote, qui fait pâle figure au milieu de la flopée de romans YA qui nous inondent depuis quelque temps...

Avant tout, Halo est une romance adolescente, l’amour « interdit » entre un ange et un humain, le côté fantastique du thème étant en grande partie occulté. Il ne faut pas s’attendre à un univers complexe et fouillé, ici tout est survolé et passé sous silence. Le fait que Halo est le premier tome d’une trilogie n’excuse en rien le manque de profondeur du roman. On sait que les trois anges sont envoyés sur terre pour faire le bien point barre, on n’apprend rien de plus sur leur supposée « mission » ni sur la mystérieuse série d‘événements qui l‘a suscitée. Un peu léger comme approche tout de même. J’ai vraiment eu l’impression que l’auteur cherchait à exploiter un thème vendeur sans en faire grand cas, les amateurs de fantastiques vous remercient...

Niveau personnages, ce n’est pas franchement la panacée non plus. J’ai trouvé l’héroïne féminine, Bethany, futile et pas du tout intéressé par le sort de l’humanité. Heureusement que l’auteur prend le temps de nous expliquer que cette dernière est pleine d’empathie envers nous pauvres humains, parce que je ne l’ai pas vraiment ressenti... Elle ne s’inquiète de personne sauf de son cher et tendre Xavier, et niveau intuition on pourra repasser (un comble pour un ange !) Xavier quant à lui, possède autant de charisme qu’une vieille chaussette (si, si je vous assure), on est loin d’un Patch (ça me fait revoir ma note du tome 1 de Hush Hush à la hausse en comparaison). En règle générale, tous les personnages m’ont semblé creux et fades, autant vous dire que la romance ne m’a pas du tout émue ou touchée...

Enfin, je m’attendais à retrouver des thèmes porteurs comme le bien contre le mal, mais là encore Miss Adornetto semble se moquer de nous en expédiant le thème vite fait mal fait 30 pages avant la fin ! Là, je dois dire que ça a été la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Je n’ai jamais vu une fin aussi expéditive et mal amenée. Ça sent le bâclage à plein nez... Autant de choses qui mises bout à bout, font que je ne lirai PAS la suite de Halo, qui n’arrive pas du tout à tirer son épingle du jeu niveau romance YA. Il y a tellement de meilleurs titres qui sortent que je me vois mal perdre mon temps sur une trilogie qui s’annonce d’ors et déjà moyenne. A lire si on est pas coutumier du genre, pour les autres mon conseil : passez votre chemin...